Lettre en français envoyée par une Sœur de Long Thanh
La
situation actuelle du Jardin d’enfants Phúc Xá
Long Thành, le 20 décembre 2012
§ Nombre
d’enfants: 190
§ 5 Classes:
une pour les 3 ans, 2 pour les 4 ans, 2 pour
les 5 ans.
§ 10 Jardinières:
2/classe
§ 3
religieuses travaillent à tour de rôle comme remplaçantes, soit dans les
classes, soit à la cuisine
§ Direction: 3 religieuses
Les locaux:
·
Chaque classe reçoit au maximum 37
enfants car les classes sont petites, manquent de confort et d’aération.
·
La cuisine étroite n’est pas conforme au
modèle standard exigé par le service d’éducation, de ce fait elle est mal
équipée.
·
Dans l’ensemble, le bâtiment est
vétuste, réparé à plusieurs reprises, inconfortable, n’est pas conforme au
standard d’un Jardin d’enfants.
Bien
qu’il y ait des restrictions au point de vue matériel, presque tous les parents
veulent confier d’une part leurs enfants aux religieuses parce qu’ ils y sont bien
soignés, nourris, et éduqués. D’autre
part, ils aiment bien que leurs enfants puissent faire de la gymnastique et s’amuser
dans une cour assez grande.
Les finances:
Les
frais de scolarité (650.000 đ/enfant) sont plus bas que ceux des villes, mais
ils sont raisonnables par rapport aux salaires des ouvriers.
Avec
ce prix, il est difficile d’équilibrer le budget s’il n’y a pas un grand nombre
d’enfants.
Cette
année, la situation financière est
améliorée grâce à l’augmentation de l’effectif, ainsi nous pouvons faire des
dépenses pour une meilleure nourriture, pour les cadeaux aux enfants et au
personnel les jours de fêtes, un meilleur salaire. En outre, nous pouvons faire
des achats d’équipement scolaire, des jeux éducatifs…
La population aux environs de Phúc
Xá;
Ø Elle
se compose d’environ 500 familles dont 30% de petits commerçants au marché ou
chez eux, 70% d’ouvriers des centres industriels et technologiques.
Ø Nouvelles
implantations: 500 familles sont obligées de quitter leur domicile parce que le
gouvernement veut récupérer le terrain pour créer une autoroute et réaliser
d’autres projets. On leur a accordé une somme d’argent pour acheter un terrain
et construire leur maison dans cette zone. Actuellement il n’y a qu’un petit
nombre qui inaugure leur nouvelle demeure, d’autres maisons sont en voie de
construction…Beaucoup de terrains restent inoccupés parce que la construction
se réalise au fur et à mesure du rythme de
dédommagement.
Les
nouveaux propriétaires sont pour la plupart des ouvriers, des employés des
centres industriels et technologiques, un petit nombre travaillant
dans les plantations d’hévéas. Ils ont tous un emploi, leur salaire élevé ou bas
dépend de leurs études ou de leur compétence professionnelle. Les moins payés
sont environ 10%, les moyens 80%, les mieux payés 20%.
Comme
les enfants sonts nombreux, il y a plusieurs jardins d’enfants, celui des sœurs de la Visitation avec 160 enfants, d’autres jardins d’enfants privés ou
publics. Malgré cela, les parents préfèrent Phúc Xá.
Les désirs des soeurs, des
jardinières et des parents de Phúc Xá.
L’effectif
actuel (190 enfants) n’est pas conforme aux normes du Service d’éducation, à
cause de cela, Phúc xá est considéré comme une garderie d’enfants, ainsi il ne
peut recevoir que 100 enfants au maximum. Vu qu’il reste encore des places d’une
part et les sollicitations des parents d’autre part, les sœurs ont risqué le
coup ! D'ailleurs le Service en est au courant mais, comme il sait bien que
les sœurs font du bon travail et qu’elles répondent aux besoins des parents, alors
il leur laisse la paix jusqu'à présent !
La construction d’un nouveau bâtiment permet à Phúc xá de devenir un Jardin
d’enfants. Vraiment c’est un cas de conscience quand nous devons refuser aux
sollicitations des parents!
Depuis
longtemps Phúc Xá a un terrain laissé en
friche par manque de moyens financiers. Les besoins des parents, leur désir
ardent de confier leurs enfants aux sœurs, en plus le souci d’éducation des
jardinières nous rendent audacieuses de rêver un Jardin d’enfants plus espacé,
plus aéré, mieux équipé apportant la joie, l’épanouissement à tous ceux et
celles qui y fréquentent.
Nous ne pouvons réaliser ce rêve qu’avec l’aide des
bienfaiteurs, nos collaborateurs pour un meilleur avenir des jeunes.
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